Europe de l’Est

VENISE – ITALIE

Venise est une ville portuaire du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s’étend sur un ensemble de 118 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par des ponts. Située au large de la lagune vénète, entre les estuaires du Pô et du Piave, Venise est renommée pour cette particularité, ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel – elle et sa lagune sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Venise est la capitale de la région de la Vénétie. En 2012, la commune compte 269 810 habitants, dont 58 666 intra-muros. 176 000 résident sur les rives (Terraferma), pour la plupart dans les frazioni de Mestre et Marghera, et les 31 000 habitants restants résident dans d’autres îles de la lagune. Avec Padoue et Trévise, Venise constitue l’aire métropolitaine Padoue-Trévise-Venise (PATREVE), une entité statistique de 1 600 000 habitants.

Fondée peu après 528, elle fut la capitale pendant onze siècles (697-1797) de la République de Venise. Durant le Moyen Âge et la Renaissance, la ville fut une grande puissance maritime, à l’origine de la Quatrième croisade et victorieuse lors de la bataille de Lépante en 1571 contre l’Empire ottoman. Grâce à ses liens avec l’Asie et le Proche-Orient, dont le marchand et explorateur Marco Polo fut l’initiateur, elle devint également l’une des principales places commerciales d’Europe, notamment de la soie, des céréales et des épices. Enfin, elle est un centre culturel majeur, du XIIIe à la fin du XVIIe siècle, dont les peintres de l’École vénitienne (dont Titien, Véronèse et Le Tintoret), Carlo Goldoni et Antonio Vivaldi sont les principaux représentants.

Son nom provient du peuple qui habitait la région avant le Xe siècle, les Veneti. Dénommée Venetiae en latin, elle est parfois surnommée la « Cité des Doges », la « Sérénissime », la « Reine de l’Adriatique », la « Cité des Eaux », la « Cité des Masques », la « Cité des Ponts » ou encore la « Cité flottante ». La ville est aujourd’hui célèbre pour ses canaux — notamment le Grand Canal — et ses gondoles, ses nombreuses églises, la place Saint-Marc, le palais des Doges, le Pont des Soupirs, sa Biennale ainsi que son carnaval.

Musée del’Arte

MURANO-ITALIE

L’île de Murano est située au nord de Venise, dans la lagune. Les artisans, spécialisés dans le soufflage de la qualité précise du verre de Venise, ont une renommée internationale.

Histoire

À l’origine, Murano prit le nom d’Amurianum, une des portes d’Altinum. En 1201, le Sénat de Venise rédigea un décret qui obligeait les verriers de Venise à installer leurs fours sur l’île de Murano. De nombreux incendies s’étaient en effet déclarés à Venise au départ des fours de verriers et les Vénitiens s’inquiétaient des risques encourus par leurs maisons en bois. La condition insulaire permettait en outre de préserver plus facilement le secret de la fabrication du verre.

C’est ainsi que les verriers de Venise furent forcés de transférer leurs fours et ateliers à Murano4 où il en subsiste encore une centaine au début des années 2000. Chacune des verreries conserve jalousement ses secrets transmis de père en fils.

Géographie

La superficie de l’île de Murano est de 1,17 km2, partagée en deux par un Grand Canal traversé par un seul pont, le Ponte Lungo (ou Ponte Vivarini), qui fait en quelque sorte de celle-ci une « petite Venise ».

Musée du verre

 

Le Souffleur de verre

LAC DE PLITVICE – CROATIE

Le parc national des lacs de Plitvice, est un parc national de Croatie, qui se situe à mi-chemin entre les villes de Zagreb et Zadar au sein d’un plateau karstique. C’est à la fois le plus ancien des parcs nationaux du sud de l’Europe et le plus étendu de Croatie. Il fut créé le 8 avril 1949 et ajouté sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

Le parc, d’une superficie de 296 kilomètres carrés, comprend non seulement les lacs de Plitvice (en croate Plitvička jezera), qui forment un ensemble de seize grands lacs, reliés entre eux par 92 cascades ou de petites rivières tourmentées, mais aussi la forêt environnante (forêt de type primitive composée principalement de hêtres et de pins) où naît la rivière Korana et qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales rares dont les représentants les plus connus sont l’ours brun et le loup. La faune et la flore y sont prospères comme en témoigne la richesse piscicole des lacs.

Chaque année, le parc accueille plus de 1 million de visiteurs. Un chemin en rondins de bois fait le tour du parc, mais il est aussi possible de le visiter en utilisant un train panoramique et de traverser les plus grands des lacs en bateau. Hormis le chemin et les quelques aménagements pour les touristes, la nature est laissée à l’état sauvage, aucune intervention humaine n’étant autorisée.

Le parc des lacs de Plitvice se situe dans le Sud-Est de l’Europe, en Croatie, à mi-chemin entre Zagreb et Zadar. Il s’étale sur près de 29 685 hectares, dont 200 ha recouverts de lacs. Il est à cheval sur deux comitats, avec plus de 90 % de son étendue située sur le comitat de Lika-Senj et le reste sur le comitat de Karlovac.

 

 

ZADAR-CROATIE

Zadar est une ville et une municipalité de Croatie située au nord de la Dalmatie. Elle est le chef-lieu du Comitat de Zadar. Au recensement de 2001, la municipalité comptait 72 718 habitants, dont 92,77 % de Croates et la ville seule comptait 69 556 habitants.

Histoire

Sur un ancien centre des Liburnes, la ville est transformée en colonie romaine après que ceux-ci aidèrent Octavien dans la première guerre dalmate (35-33 av. J.-C.). Elle fut alors baptisée Iader (variantes Iadera ou Ieader, parfois écrit avec J initial plus récemment — en grec ancien ΄Ιάδαιρα ou ΄Ιάδερα , plus tard τα Διάδωρα). Sous l’Empire, la ville fut prospère, en raison du commerce du vin et de l’huile. Son toponyme (illyrien) était sans doute Hal Zara. La colonie romaine tombe lors de l’invasion des Goths, puis en 538 revient sous domination byzantine. La domination byzantine s’achèvera dans la 2e moitié du XIVe siècle.

Les Vénitiens détournent la quatrième croisade pour piller la ville lors de son siège en 1202. Ce sont alors les Hongrois qui, en vertu du traité de Zadar, contrôlent la ville avant qu’elle ne passe en 1409 sous la domination de Venise. Pendant quatre siècles, la ville servira à repousser l’invasion des Turcs.

En 1797, les Autrichiens s’emparent de Zadar avant qu’elle soit rattachée à la province illyrienne en 1808 par Napoléon Ier jusqu’en 1813, année où l’Autriche réoccupe la ville jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Le Traité de Rapallo donne la ville au Royaume d’Italie. La Seconde Guerre mondiale défigure la ville par les 54 bombardements alliés en 1943 et 1944. La ville perd la plupart de ses magnifiques bâtiments austro-hongrois du XIXe siècle mais la majorité de ses édifices plus anciens sont épargnés par les bombes. La plupart de la population de souche italienne (environ 20 000 personnes, 83 % des Zadarois au début de la guerre entre les royaumes d’Italie et de Yougoslavie le 6 avril 1941) s’enfuit. Environ 150 Italiens sont massacrés par les partisans de Tito. Après la guerre, un projet prévoyait de raser toutes les habitations et de ne conserver que les églises pour faire du centre un musée à ciel ouvert.
Zadar

En 1947, la ville devient officiellement yougoslave, et est incorporée à la République socialiste de Croatie. Elle reste croate après l’indépendance du pays en 1991. Zadar est la cinquième ville de Croatie (environ 80 000 habitants). Elle a été élue en 2004 ville de grande perspective (propension à se développer) avec le plus fort potentiel de tout le bassin méditerranéen.

En 2012, Zadar est une cité touristique qui, à en croire l’office du tourisme, accueille près de 150 000 touristes chaque année.

Musée archéologique

SIBENIK-CROATIE

Šibenik est une ville et une municipalité de Croatie située en Dalmatie. Elle est le chef-lieu du comitat de Šibenik-Knin. Au recensement de 2011, la municipalité comptait 46 332 habitants, dont 94,02 % de Croates et la ville seule comptait 34 302 habitants.

Histoire

Ville fondée au Xe siècle au bord d’une baie profonde à l’embouchure de la rivière Krka, elle fut sur une courte période la capitale du Royaume croate. Le centre historique de la vieille ville est surplombé par la forteresse Saint-Michel.

La cathédrale St Jacques, inscrite en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO6, a été construite entre 1431 et 1535 par des artisans italiens (Francesco di Giacomo, Niccolò di Giovanni Fiorentino) et dalmates (Juraj Dalmatinac (v. 1420-1473)); elle témoigne des échanges considérables qui se sont déroulés entre l’Italie du Nord, la Dalmatie et la Toscane du XVe au XVIe siècle dans les domaine des arts), et illustre la fusion réussie de l’art gothique et de la Renaissance6. Elle fut en son temps le seul bâtiment d’Europe dont la voûte en pierre fut construite sans mortier ni charpente en bois. Novateur, Dalmatinac imagine une nouvelle méthode d’assemblage, sans joint, à l’aide de dalles de pierre taillées sur mesure et insérées dans des arcs doubleaux grâce à des languettes et des rainures. À sa mort, Nikola Firentinac (forme locale du nom Niccolò di Giovanni Fiorentino), fidèle à son projet, termine la partie supérieure. Elle porte aussi une frise ornée de soixante et onze portraits sculptés de femmes, d’hommes et d’enfants. Fait remarquable, la cathédrale Saint-Jacques compte parmi les tout premiers édifices de la première Renaissance bâtis hors d’Italie.

Giorgio Schiavone, un peintre croate qui vécut en Italie, s’y installa à partir de 1463, tout en se rendant de temps en temps à Padoue. Il est mort le 6 décembre 1504. On peut voir une de ses œuvres, une Vierge à l’Enfant dans le monastère Saint-Laurent.

Les Turcs la convoitèrent longtemps avant que les Autrichiens ne l’occupent. Puis les Français l’occupèrent pendant une huitaine d’années à la suite du traité de Presbourg. Les Austro-Hongrois qui ont succédé aux troupes de Napoléon Ier gardèrent le pouvoir jusqu’en 1918, année à la fin de laquelle la ville est tombée sous domination italienne. En 1921, à la suite du traité de Rapallo Šibenik fut rattachée au royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Toutefois, la guerre de 1939-1945 devait ramener l’occupant italien.

KRKA-CROATIE

Le parc national de la Krka, s’étend à quelques kilomètres de Šibenik, en Croatie sur près de 109 km².

Les chutes de la rivière Krka constituent sa principale attraction. Cette rivière, longue de 72 km, est le plus étonnant des cours d’eau du karst croate. Sur les deux tiers de sa longueur elle coule dans de profonds canyons en se frayant sa voie vers la mer Adriatique.

La Krka est un phénomène naturel et karstique. Le travertin, c’est-à-dire le calcaire de l’eau, est un dépôt de carbonate de calcium qui précipité hors de l’eau courante, créait des obstacles, des seuils, des barrages, des formes appelées « barbes », des « draperies » de travertin et autres formes géomorphologiques. Ces roches sont formées par un processus bio-dynamique de l’ensemble des facteurs physiques, chimiques et les organismes vivants dans l’eau. Sur un barrage ou obstacles, par suite des turbulences et des éclaboussures, l’eau riche en bicarbonate de calcium dissous, perd du dioxyde de carbone et les molécules bicarbonatées dans l’eau. Le carbonate de calcium, non dissous, précipité vers le bas sous forme de microcristaux (taille 10 μm). Les microcristaux précipités s’incrustent dans la mousse et les algues, formant ainsi de nouvelles couches de travertin. Les travertins de Skradinski buk ont environ sept mille ans. Ils sont appelés « travertins vivants », parce que les dépôts continuent à croître avec un taux de croissance annuel d’environ 3 mm. En dehors du cours actuel de la rivière Krka, dans le domaine de l’ancienne rivière, se trouvent des travertins pouvant aller jusqu’à 125 000 ans, qui sont appelés « travertin morts ».

SPLIT-CROATIE

Split Prononciation du titre dans sa version originale est la seconde ville la plus peuplée de Croatie et le siège du Comitat de Split-Dalmatie. Au recensement de 2011, le comitat comptait 454 798 habitants, la municipalité 178 102 habitants, dont 96,23 % de Croates et la ville seule comptait 167 121 habitants.

La ville de Split s’est établie à l’intérieur, puis autour de l’immense palais de l’empereur romain Dioclétien, construit entre 294 et 305, qui s’étendait sur une surface de 39 000 m2. L’empereur était originaire de la ville de Salone (située sur les hauteurs de Split). En 1420, Split fut intégrée dans la République de Venise, jusqu’à sa disparition en 1797. La ville est aujourd’hui inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO.

C’est un grand port, industriel et touristique de la côte dalmate.

 

MOSTAR- BOSNIE-HERZÉGOVINE

Mostar (en cyrillique : Мостар) est une ville de Bosnie-Herzégovine située dans le canton d’Herzégovine-Neretva et dans la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine. Selon les premiers résultats du recensement bosnien de 2013, la ville intra muros compte 65 286 habitants et sa zone métropolitaine, appelée Grad Mostar.

Géographie

La ville de Mostar est située à une centaine de kilomètres au sud de Sarajevo, à environ 40 km de la frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie et à 50 km de la mer Adriatique. La ville se trouve sur les bords du fleuve Neretva, entre les hauteurs du Hum et les pentes du mont Velež.

Mostar est le centre administratif du canton de Herzégovine-Neretva. Depuis 2005, le « Quartier du Vieux pont de la vieille ville de Mostar » est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

DUBROVNIK-CROATIE

Dubrovnik, ou Raguse de son ancien nom français (tiré de l’italien Ragusa), est une ville et une municipalité de Croatie, capitale du Comitat de Dubrovnik-Neretva. Elle fut autrefois la capitale d’une république maritime connue sous le nom de République de Raguse. Ses habitants, ainsi que ce qui s’y rapporte, s’appellent encore des ragusains.

Au recensement de 2001, la municipalité comptait 43 770 habitants, dont 88,39 % de Croates, 3,26 % de Serbes, et 3,17 % de Bosniaques et la ville seule comptait 30 436 habitants.

Elle a pour devise : « La liberté ne se vend pas même pour tout l’or du monde ».

Géographie

Située au sud de la côte dalmate, à proximité de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro, la ville-forte de Dubrovnik est un lieu touristique important de Croatie.

La Placa (ou Stradun), est une large avenue dallée tracée au milieu de la ville, sur l’ancien marécage qui séparait la Raguse latine sur le rocher de Dubrava sur le continent. Lorsque la ville s’agrandit au cours du Moyen Âge, elle assécha ce marais et en fit une artère.

Le climat de la ville est marqué par des étés chauds et humides ainsi que par des hivers froids, mais tempérés par la proximité maritime. Ses caractéristiques sont semblables à celles de la plaine du Pô en Italie, au nord de la côte adriatique opposée.

POSTOJNSKA-SLOVENIE

Grotte de Postojna

La grotte de Postojna (Postojnska jama en slovène, Grotte di Postumia en italien, Adelsberger Grotten en allemand) est un réseau karstique situé près de la ville de Postojna en Slovénie à environ 50 km au sud-ouest de la capitale Ljubljana. Sa taille, son accessibilité et la richesse de ses entrailles font de la grotte la plus grande attraction touristique du pays. C’est dans cette grotte que les premiers spécimens de la plupart des groupes de faune cavernicole ont été découverts.

La grotte de Postojna est un enchevêtrement de plus de 20 km de cavernes et galeries (découvertes jusqu’à aujourd’hui), où en 185 années sont passés plus de 30 millions de visiteurs. En effet, ce sont les plus grandes grottes du Carso, ainsi que les plus visitées d’Europe. Dans le complexe hydrographique de la rivière Pivka, les cavernes les plus célèbres sont la Grotte di Postumia, la Grotte de Otok, l’Abisso della Pivka, la grotte Noire et le Cavernone della Planina.

Les cavernes sont riches de stalagmites et stalactites qui se forment de façon imperceptible, et dont la formation demande des milliers d’années. Le développement de ces stalagmites et stalactites est dû à l’afflux d’eau contenant du carbonate de calcium qui se dépose formant les concrétions.

La température moyenne de la grotte est de 10 °C, qui augmente légèrement l’été et diminue un peu l’hiver. Par contre, le taux d’humidité est très élevé et il est conseillé de se vêtir d’un imperméable pour les visites.

Château de Predjama

Le château de Predjama (en slovène grad Predjama, en allemand Höhlenburg Lueg) est un château situé sur la commune de Postojna en Slovénie, à 9 km du bourg.

Il a été édifié au XIIIe siècle, à flanc de falaise, dans une énorme cavité, à 123 mètres au-dessus d’un gouffre karstique, afin de rendre son accès difficile.

L’aspect actuel du château est dû aux travaux de rénovation réalisés au XVIe siècle par Gallemberg Kobenzl, son propriétaire.

L’ensemble est composé de trois parties : une partie centrale et deux ailes situées de part et d’autre, disposées un peu comme un triptyque ouvert. Le château compte 38 pièces réparties sur 6 niveaux.

L’aile droite du château est la plus récente de l’édifice : du rez-de-chaussée jusqu’au troisième étage, elle date de l’époque Renaissance.

La partie centrale jusqu’au premier étage date de la période romane. Le deuxième et le troisième datent de la période gothique.

L’aile gauche est de style roman jusqu’au deuxième étage. Les troisième et quatrième étages ont été rajoutés à l’époque gothique.

Au quatrième étage, le pont-levis intérieur permet de passer du château extérieur dans la grotte aménagée qui servait de repère à Érasme. Parmi les pièces du château, on trouve des salons, chapelles, salle de justice, salle de torture, cachots, etc.

Historique

La première mention du château date de 1274, sous le nom allemand de Luegg, après avoir été construit par les Patriarches d’Aquilée dans le style gothique. Il a été ensuite été acquis et développé par la famille noble des Luegg, aussi connue sous le nom des Chevaliers de Adelsberg (Adelsberg étant le nom allemand de Postojna).

Il a été rendu célèbre par un certain Érasme (Erazem Predjamski en slovène, mais qui n’a rien à voir avec le célèbre humaniste), chevalier-brigand qui prit parti contre l’empereur autrichien Frédéric III au XVe siècle, alors que celui-ci guerroyait contre le roi hongrois Mathias Korvin Ier. Le châtelain Érasme se battit aux côtés de ce dernier. Le roi hongrois fut vaincu et Érasme se vengea en tuant un proche de l’empereur d’Autriche. Poursuivi par les troupes impériales, le chevalier-brigand se réfugia dans son château réputé imprenable et résista pendant un an, assiégé par le commandant de la garnison de Trieste envoyé par l’empereur, profitant des multiples grottes attenantes au château de Predjama pour se ravitailler. Il fut finalement tué en 1484 après une trahison. La légende dit qu’il repose sous la place de la localité de Predjama à portée de vue de son château, sous l’immense tilleul planté par sa fiancée.

Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le château se trouvait en territoire italien, dépendant de la province de Trieste, dans la municipalité de Postumia. En 1947, la région passe sous contrôle de la République fédérative socialiste de Yougoslavie et plus particulièrement de la République socialiste de Slovénie.

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